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Stress, burn-out, déficit de l’attention… Comment réduire ces risques en entreprise ?

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Recevoir 150 emails par jour et devoir y répondre en moins de quelques minutes, c’est devenu la norme… Cette culture de la disponibilité permanente, de l’accélération continue n’a pas que des avantages. Elle a engendré des dérives qui sont particulièrement néfastes au plan professionnel comme personnel. Les DRH se sont donc penchés sur le sujet.  Pour limiter les risques de burn-out et accompagner les salariés, une pratique a progressivement fait son apparition en entreprise, c’est la mindfulness.

Concrètement, la « mindfulness » ou « méditation de pleine conscience », est une pratique de l’attention. Elle s’appuie sur la capacité de chaque être humain à poser son esprit sur un objet. Cela consiste à centrer son attention sur l’ici et maintenant : en nous et autour de nous.

Les 4 déclencheurs des risques psycho-sociaux

La pression professionnelle, les burn-out, etc. tous ces éléments ont interpelé les DRH. Il faut être lucide : l’accélération des sollicitations professionnelles (mails, relances, appels, …) va augmenter. 

Le stress

Nous vivons une accélération du rythme, une surcharge cognitive et une complexification* croissante. Et qu’on le veuille ou non, on ne peut pas échapper à ça.
La complexité devient la norme : organisation, technologie, législation… Notre système engendre l’immédiateté. Et la surcharge cognitive découle naturellement de ce système.
La question à laquelle les DRH sont confrontés est la suivante : comment permettre à nos collaborateurs de travailler avec le stress au sein de ce système ?

*Complexe et compliqué sont 2 notions différentes.
Compliqué = c’est difficile, mais il existe des solutions.
Complexe = il nexiste aucun plan : l’humain est complexe.

Le déficit de l’attention 

La problématique de l’attention est un facteur de risque à ne pas négliger. Il faut savoir que notre capacité d’attention est passée de 13 à 8 secondes en moins de 10 ans…  Certains salariés pètent littéralement les plombs tellement ils sont sollicités. Soirée, week-end, vacances, il n’y a jamais de répit. Et une fois à la maison il faut aussi gérer sa vie personnelle, familiale et amicale… S’il n’y a aucun sas de décompression, c’est un cercle vicieux qui nous fait passer du coq à l’âne sans interruption. 

L’intelligence émotionnelle est mise à mal 

Notre vie – et la crise de la Covid19 nous l’a rappelé – est rythmée par une succession de crises et de tempêtes qui se succèdent de plus en plus vite. Cela amène son lot de peur et d’agressivité. Il y a 10 ans, nous savions gérer ces montées d’adrénaline et d’émotions. Malheureusement, cette accélération du rythme a épuisé notre cortex pré-frontal (qui régule nos émotions).  Lorsque l’on est détendu, on peut non pas contrôler, mais faire avec ses émotions. Si on est détendu, on sait gérer. Sinon, on pète un câble. Si notre cortex pré-frontal est sur-sollicité, il se fragilise et ne joue plus son rôle de régulateur…  

Nous devons retrouver notre intelligence sociale/collective

L’intelligence sociale ou collective, qu’est-ce que c’est ?

  1. Il s’agit tout d’abord de notre empathie. Et l’empathie, c’est ce qui nous permet de voir, chez notre interlocuteur, quelles sont ses émotions, s’il est d’accord ou pas… L’empathie, c’est la capacité de ressentir ce que ressentent les autres.
  2. C’est aussi la bienveillance : la capacité de prendre soin. Les neurosciences disent que chaque être humain possède ces deux qualités de façon naturelle dans son patrimoine génétique et peut y accéder à nimporte quel moment. Sauf quand le cerveau reptilien prend le dessus, car à ce moment-là, ce sont les mécanismes de défense qui sont activés…

Aujourd’hui, l’intelligence collective fait partie des nouveaux enjeux du management : les collaborateurs réclament un management empathique et bienveillant, capable de détecter les signaux faibles.

Sensibiliser et former en entreprise

La pratique de la mindfulness en entreprise se fait généralement en 2 étapes. Sensibiliser tout d’abord, pour vérifier qu’il y a effectivement une appétence des équipes pour cette pratique. Ensuite former, pour accompagner ceux qui le souhaitent dans la pratique de la méditation. 

Sensibiliser : 

Par le biais de conférences et d’ateliers, notamment. L’objectif est de répondre aux questions des principaux intéressés : qu’est ce que c’est que la médiation ? Comment elle se pratique ? Quels sont les bénéfices possibles ? Cela permet aux entreprises de valider si leurs salariés ont de l’intérêt pour ce sujet. 

Former : 

C’est la mise en pratique. Pour établir une pratique régulière de la méditation de pleine conscience, il faut en général 3 à 4 semaines. Les transformations comportementales sont toujours plus faciles en groupe que seul. Jon Kabat-Zinn (qui a grandement contribué à la diffusion de cette pratique) a montré qu’au bout de 4 semaines, pour 70% des pratiquants qui ont médité 10 min par jour, il y a des transformations très nettes en matière de gestion du stress mais aussi en termes d’augmentation de la présence et de l’attention.  

Un grand merci à Stéphane Leluc Président Fondateur de Kalapa Leadership Academy, qui a répondu à mes questions sur cette pratique. Et si vous voulez en savoir plus sur le sujet, n’hésitez pas à lire son interview complète !

Et si vous avez des questions ou des interrogations, discutons-en ensemble !

Photo by Ante Hamersmit on Unsplash