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Comment choisir le coach qui vous convient ?

Comment bien choisir son coach ?

Besoin de vous réorienter ? Évolution professionnelle en vue ? Changement de périmètre à gérer ? Nouvelle équipe à manager… Ces situations sont courantes. Vous les vivrez au moins une fois durant votre parcours professionnel

Parfois vous savez exactement comment vous allez prendre à bras le corps ces nouveaux challenges, parfois vous êtes perdu. Chaque changement peut être une opportunité comme un défi. Comment faire pour l’aborder en confiance ?

C’est peut-être l’occasion de faire appel à un coach pour solutionner votre problématique professionnelle ou personnelle et vous aider à y voir plus clair.

Ce que fait un coach et ce qu’il ne fait pas

Un coach n’est pas un psy 

Au contraire, un coach est un professionnel qui explore le réel et les besoins du coaché. Il permet au coaché d’y voir plus clair en déterminant son besoin et sa demande. Ce n’est pas un magicien et il n’existe aucune réponse toute faite aux besoins et à la situation du coaché. Le coaching est une démarche de long terme qui aide celui qui en a besoin à trouver sa propre solution.

Un coaching c’est un contrat. Un contrat entre le coaché qui définit son besoin essentiel et le coach qui lui apporte assistance pour avancer.
La méthode ? Le coach accompagne le coaché à travers des mises en situations et des questionnements. Le coach questionne mais c’est au coaché de rebondir et d’avancer vers la solution.

Selon la situation du coaché et son niveau d’urgence, le coach pourra soit décider de lui apprendre à pêcher, ou tout simplement lui fournir le poisson pour se nourrir ! Quoi qu’il en soit, le principe d’un coaching réussi réside principalement dans le cheminement que fait le coaché pour résoudre sa problématique.

Car l’objectif n’est pas de trouver UNE solution, mais LA solution adaptée au coaché et à sa situation. La recette finale réside dans une subtile alchimie entre la personne, son appréhension du problème, ses contraintes et ses envies.

Tout comme Robert Louis Stevenson l’a lui-même expérimenté avec ses voyages dans les îles Samoa : « L’important, ce n’est pas la destination, c’est le voyage. »

Le cas de Claire

Claire a 40 ans. Elle est cadre dans une banque nationale depuis près de 10 ans. Tout se passe bien dans son travail, elle s’implique avec enthousiasme et entretient d’excellentes relations avec ses collègues. A l’occasion du départ à la retraite de son boss, on lui confie la responsabilité de l’équipe.

Claire est donc propulsée manager de ses anciens collègues. C’est une belle promotion, qui lui accorde la reconnaissance dont elle rêvait. Mais le conte de fée s’arrête là. En réalité, ce poste lui donne des sueurs froides. Claire ne se sent pas légitime car elle a moins d’expérience et moins d’ancienneté dans la boite que certains de ses collaborateurs. Elle est un peu perdue. Elle décide de faire appel à un coach pour l’aider à prendre en mains ses nouvelles responsabilités.

Les questions qu’elle se pose sont nombreuses. La plus importante d’entre elles est : comment arriver à choisir le bon coach ? Elle a déjà pris les premiers rendez-vous mais elle appréhende la façon dont les entretiens vont se dérouler.

Bien préparer la 1ère rencontre

La première idée de Claire, c’est d’y aller au feeling, sans préparation préalable. Après tout, ce sont les coachs qui doivent se vendre, pas elle. 

Pourquoi pas ? Claire a déjà fait le gros du travail en recherchant plusieurs coachs potentiels, dorénavant c’est à chacun d’eux de prouver qu’il est le bon. Certes, personne ne peut empêcher Claire d’avoir envie de se laisser porter… Cependant, rien ne lui garantit que ce premier rendez-vous soit fructueux. Rien ne lui assure qu’elle trouvera le coach qu’il lui faut…

Mon conseil : un premier rendez-vous avec un coach ça se prépare tout comme un entretien de recrutement. Si Claire veut prendre la bonne décision, elle a tout intérêt à définir ses critères à l’avance.

Établir sa liste de critères

Difficile pour Claire de décrire précisément ce qu’elle attend de son futur coach…
Pour préciser son besoin, elle peut s’appuyer sur ces quelques questions. Elles lui donneront des pistes pour identifier ses critères de choix et l’aideront à prendre une décision à l’issue des différents rendez-vous :

Quel style de coach me convient le mieux ? Strict et directif ou soft et empathique ?

  • Le coach strict sera plus exigeant et sera prêt à la bousculer.
  • Le coach soft sera rassurant et bienveillant.

Le premier coach sera prêt à la jeter à l’eau pour affronter ses peurs, mais il lui jettera une bouée s’il voit que Claire commence à couler. Le second, plus compatissant, lui fera apprendre les mouvements hors du bassin avant le l’inviter à tester le petit bain…

Trouver le profil de coach qu’il vous faut

Pour trouver le coach qu’il lui faut, Claire devra aussi choisir entre un coach pragmatique et un coach théorique :

  • Le coach pragmatique pourra utiliser ce qui est en train de se passer ou même des exemples concrets qui se sont passés précédemment. Ce coach qui est plutôt dans l’action aura tendance à proposer à Claire des exercices pratiques.
  • Le coach théorique, quant à lui, parlera beaucoup et prodiguera de nombreux conseils. Il fournira des outils à la Claire du futur, mais elle devra prendre en charge leut mise en oeuvre.

Ayant répondu à ces questions, Claire peut établir la liste des critères qui lui paraissent essentiels dans sa recherche de coach. Il n’y a bien évidemment aucune limite ! Attention cependant à ne pas les multiplier à l’infini : trop de choix tue le choix. Si Claire a des exigences du type « le coach doit avoir une voix agréable à écouter », c’est tout aussi valable. L’objectif est qu’elle se sente en confiance pour avancer.

Mon conseil : n’oubliez pas que le métier du coaching est un métier non-réglementé. Néanmoins il existe un certain nombre de certifications qui valident les formations suivies par votre interlocuteur. « Avoir une certification » peut faire partie de vos critères pour recruter le bon coach. Renseignez-vous !

Un bon coach doit-il être un expert ?

La réponse est à la fois oui et non !Dans le cas de Claire, un coach spécialisé dans le domaine bancaire comprendra son métier et le fonctionnement de sa structure. Elle n’aura pas besoin de lui expliquer son métier, son rôle ou encore le type d’organisation. Le coach pourra lui prodiguer des conseils adaptés à son métier.A contrario, un coach novice sur ce secteur pourra lui ouvrir des pistes de réflexion non biaisées. Si Claire recherche un regard non conventionnel, une approche disruptive, elle peut choisir un coach qui ne connaît pas le secteur bancaire. Ce coach sera plus à même de bousculer les statu quo et saura la faire réagir sur le pourquoi de son métier ou de l’organisation. Ensemble, ils pourront trouver des solutions innovantes grâce à ce regard extérieur.

Bien entendu, cela ne veut pas dire que l’un sera plus efficace que l’autre ! C’est à Claire de décider quel profil la met le plus en confiance et répond le mieux aux questions qu’elle se pose.

Liste de critères finalisée, Claire est désormais prête à rencontrer les coachs qu’elle a sélectionnés.

Écouter sa voix intérieure lors de la 1ère rencontre avec son coach

Le moment est enfin venu. Claire prend une grande inspiration et franchit la porte.

Même si elle reste un peu stressée, Claire sait quelle a effectué un travail en amont tout-à-fait suffisant. Elle a sa liste de critères à la main et un stylo pour noter les questions ou ses impressions durant les entretiens. Ce qui la rassure c’est qu’elle sait qu’elle aura le dernier mot. Claire, c’est un peu le Florent Pagny de The Voice : elle décide de qui elle veut dans son équipe.

Durant l’entretien, Claire doit rester zen – ce n’est pas elle qui est sur la sellette – et se laisser guider par le coach mais sans oublier de poser toutes ses questions !

Et surtout, elle n’oublie pas les critères de choix qui sont importants pour elle.
Claire doit avant tout parler de ses attentes en toute transparence. Si elle n’est pas ouverte et honnête, les séances risquent de se transformer en cauchemar.

Si le coach est digne de confiance, il dira immédiatement à Claire s’il peut répondre à ses besoins.

Un dernier conseil : même si le choix d’un coach doit se faire de façon rationnelle, vous devez également prendre un moment pour écouter vos propres émotions. Par exemple, le coach est-il :

  • stressant ?
  • énervant ?
  • calme ?
  • souriant ?
  • rassurant ?
  • à l’écoute…

Certains détails triviaux comme les tics de langage, l’attitude corporelle, le son de la voix… Peuvent aussi influencer la décision ! Le plus important, c’est d’écouter ‘sa voix intérieure’, son instinct ou son 6ème sens !

Prendre le temps du debriefing

Après les rendez-vous, je conseillerais à Claire de ne pas se précipiter pour dire oui tout de suite. Mieux vaut y réfléchir à froid. Plus elle prendra du recul par rapport aux entretiens, moins elle aura de risque de regretter un choix fait sur un coup de tête.

Si vous vous trouvez un peu perdu après les rencontres avec les coachs potentiels, faites comme à l’école : n’hésitez pas à vous créer un tableau avec les POUR et les CONTRE. Celui qui coche le plus de cases sera plus facile à choisir. 

Dans votre tableau, notez à la fois les éléments rationnels et les éléments émotionnels en faveur ou en défaveur des coachs que vous avez rencontrés, ils sont tout aussi importants.

4 conseils pour éviter de se tromper quand on choisit son coach

  1. N’allez pas à l’entretien les mains dans les poches ! Munissez-vous d’une liste de critères. Sachez ce qui est le plus important pour vous !
     
  2. N’ayez pas peur de poser un maximum de questions pendant l’entretien. Il vaut mieux poser trop de questions que pas assez !
     
  3. Prenez votre temps post-entretien pour réfléchir à chacun des rendez-vous à tête reposée.
     
  4. Écoutez-vous : vous passerez du temps avec votre coach, vous devrez vous livrer à lui. Plus la confiance sera instaurée entre vous, plus vous serez à l’aise pour cheminer.